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Cette histoire a commencé au temps où l’on vivait avec le fleuve qui nourrissait les hommes, et leur donnait du travail.
Depuis le XVIIème siècle, les membres de la famille Tramasset sont dits “charpentiers de navire”. L’activité essentiellement saisonnière de ces hommes du fleuve allait devenir une véritable entreprise en 1837 avec Pierre Tramasset.
A la suite de Pierre, vient Mathieu que l’on connaît en 1874 sous le nom de Tramasset aîné. Son fils Urbain lui succède : dans les années 1900, on voit apparaître des factures signées de son nom. Père de 10 enfants, il envoie cinq de ses fils au chantier. En 1934, Robert s’occupe des comptes et des clients. Ses frères Armand, Raoul, Marcel sont charpentiers.
En 1837, le chantier est d’abord un simple bâtiment en pierre plus tard doté d’un hangar. Un second bâtiment est construit ultérieurement, plus grand et plus complexe : on y fait des réparations de gros bateaux. Il arrive que deux bateaux soient montés en même temps, un dans chaque cale, alors qu’un bateau de petite taille est déjà en construction au petit chantier.
S’ajoute un four à cintrer le bois. Une photographie de 1892 témoigne qu’à cette date ces trois constructions existaient. Dès le début du XXème siècle, une scierie en bois est construite à l’est du grand hangar. Plus tard encore, entre la scierie et la rivière, on construit un garage. Ces deux bâtiments ont aujourd’hui disparu.
Le chantier prend de l’importance avec la construction de bateaux de la compagnie Worms et l’entretien de péniches du canal du Midi et des bateaux du port de Bordeaux. On y fabrique des yoles, des canots pour la pêche, des goélettes et des yachts.
Mais l’année 1959 semble fatale aux constructeurs de bateaux en bois : des crédits sont accordés aux mariniers pour l’achat de coques métalliques permettant de transporter dans de meilleures conditions les céréales en vrac.
Après plusieurs années de déclin, l’entreprise sera finalement fermée en 1985. La mairie du Tourne décide de le racheter en 1991. C’est l’arrivée de l’école des sentiers sauvages, fondée sur une démarche éducative originale (faire concrètement, la pleine nature, la vie en collectif) qui redonne vie au lieu en 1992. Il s’en suivra en 1997 la fondation de l’association les Chantiers Tramasset, dans le but de préserver et de valoriser l’héritage patrimonial du lieu.
Le site est inscrit depuis 2008 au titre des Monuments Historiques.